dimanche 28 janvier 2007

Cartographie des modalités de rencontre avec le Leviathan



« LES LARMES DU CHRIST !!!!!!! » me gueule ce type dans les oreilles. Vas te faire foutre. Le Christ n’a jamais pleuré. C’est juste du sang. Et puis c’est trop loin, à des milliers d’années. J’en sais rien en fait. De toute façon ce qui me préoccupe pour l’instant c’est cet immense jeu de dépassement qui a commencé dans le hall d’entrée de la baraque du capitaine Achab et qui se répand maintenant dans toute la cage d’escalier sous forme de motifs africanisant, de gloires sportives déchues et de notes cristallines à la Brian Eno. Plus je descends en profondeur et plus mon être semble s’étioler, et peut-être que c’est ça le fond ontologique de toute chose, l’être sauvage : de la transpiration. Ca fait combien ? Six ou sept heures que Splinter a débarqué avec des timbres planqués dans ses chaussettes. Là, on a trouvé notre rythme et nos repères, ça devient de plus en plus beau.
Et sur l’autre versant de la narco-anthropologie, le sournois « cocaïne », les pathétiques cokeheads. Sherlock Holmes, Freud et tous les petits malins, logorrhéiques de la bonne réponse à tout. Et encore en dessous, la fange, les crevures cyniques, sûres de leur droit, sûres de leur identité à eux-mêmes et de l’identité entre eux et le monde, paranoïaques et belliqueux, les donneurs de leçon autoproclamés, les comiques autoproclamés, les top models autoproclamés, étriqués dans des subjectivités opaques qui tournent à vide. Personnages obscènes et tactiles qui nous ont gâché tant de soirées. Arrache toi rataï !

Texte : Julien