samedi 27 janvier 2007



Nous sommes peut-être lundi, je tripote l’interrupteur, rallume la lumière - Ils sont morts - je prends une photo, remets l’appareil dans ma poche, pose le reste à la réception. Ensuite on est dans cette cabane de chantier. Murs capitonnés, une fenêtre donne sur un petit buisson. Rates américaines planquées - chuchotements - dans l’allée. L’écran neigeux - rafraîchit nos yeux - fume une clope couillon. A l’extérieur, le gitan-pédé a entaillé le passage. Porte lacérée et Fontana bourré. « J’ai un couteau tu sais ». Les rates attaquent, nous on détale - les murs dégringolent - on verra après. Après, Oboy il a les mains froides, il passe la cinquième – Odeur de sève et air marin - le compteur plafonne, les sirènes s’éloignent et le calme radine. « Les crainquebilles ont décampé ». Ana passe sa main sur ma nuque « You’ll be okay ». La route est libre. L’horizon s’échappe à la même vitesse que nous. Je jette une bouteille à la mer. Marc a un gros visage mou - les traits grossiers - je lui écrase mon poing sur le nez.

Texte & Photo : Maciek